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CONDUITE À TENIR EN CAS DE TROUBLES D’APPRENTISSAGES
( par E. Saban )
TA conduite à tenir: News
Devant un trouble d’apprentissage, les parents sont assez souvent désemparés, et ont tendance à suivre les conseils et l’orientation suggérée par l’école, comme si tous les enfants étaient « dys ».
Pourtant, bien des enfants qui connaissent des difficultés (scolaires en particulier, mais pas exclusivement) relèvent d’autres causes que les « dys ».
C’est pourquoi seul le médecin (ou le pédiatre), est à même de distinguer ces troubles spécifiques appelés « dys » des autres causes de difficultés scolaires.
Cette démarche commence par un interrogatoire très rigoureux, voire « policier », et doit faire préciser le domaine d’apprentissage concerné (un ou plusieurs) et depuis combien de temps.
Pour apprendre, il faut 3 conditions:
Avant tout bien voir et bien entendre.
Un environnement familial favorable.
L’absence de maladie ou de handicap pouvant entraver les apprentissages, qu’il s’agisse d’une affection corporelle (somatique) ou psychologique. L’interrogatoire va donc s’attacher particulièrement à l’histoire médicale de l’enfant, et ce dès le stade de la grossesse.
Puis , l’examen clinique va s’attacher à reconnaitre une éventuelle maladie génétique, par le biais d’un aspect particulier du faciès de l’enfant (on dit « dysmorphie faciale ») ou de son corps (taches « café au lait » évocatrices d’un certain groupe de maladies occasionnant une atteinte cérébrale), ou d’une pathologie acquise pendant la grossesse ou pendant les premiers mois de vie de l’enfant.
Le médecin devra mesurer le périmètre crânien, bon reflet du développement cérébral de l’enfant, et vérifier l’acuité visuelle et , s’il a un doute, l’audition.
Au terme de cette démarche qui devrait être systématique, 4 situations peuvent être envisagées:
Trouble d’apprentissage secondaire à une pathologie médicale identifiée ( par exemple séquelles cérébrales d’une grande prématurité, ou bien maladie génétique). Dans ce cas l’enfant présente un retard global de son développement psychomoteur , avec souvent une déficience intellectuelle, et sera alors dirigé vers une structure spécialisée.
Trouble d’apprentissage secondaire à une pathologie psychiatrique identifiée (syndrôme dépressif, psychose, carence affective sévère voire maltraitance)
Trouble d’apprentissage secondaire à un environnement familial défavorable, et pouvant aboutir à une pathologie psychiatrique.
Et enfin troubles d’apprentissage révélateur d’un déficit « spécifique », les fameuses « dys » qui doivent être adressées a la personne adaptée au trouble déficitaire spécifique.
D’après la littérature sur le sujet, on peut estimer que sur les 16 à 25 % d’enfants qui présentent des difficultés scolaires, 10% relèvent de difficultés purement environnementales, 2 à 3% correspondent à des enfants présentant une déficience intellectuelle, et « seulement » 5 à 10% relèvent d'un trouble spécifique de l’apprentissage.
Donc pas de rééducation sans avis médical!
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