LE PÉDIATRE ET LES ÉCRANS

Les écrans ont envahi le monde, ils sont incontournables et représentent des espaces de création et de rencontre, mais le rôle du pédiatre pendant la consultation est :

• D’expliquer aux enfants pourquoi les écrans peuvent être nocifs.

• D’expliquer aux parents qu’eux aussi doivent diminuer leur temps d’écran car les jeunes enfants les imitent. 

• De leur donner des repères afin d’obtenir avec leur enfant une relation de confiance, sans conflit, qui assurera une meilleure gestion familiale des écrans.

Le pédiatre doit à la fois rappeler les bons usages et mettre en garde contre les utilisations nuisibles ou abusives. 
L’usage des écrans est souvent insuffisamment cadré par des parents débordés et bien tranquilles lorsque leur enfant est devant son écran.

En effet si l’utilisation des écrans peuvent avoir des effets positifs et intéressants lorsqu’ils sont bien utilisés :

• Ils peuvent améliorer l’acquisition des connaissances.

• Permettre un mode de pensée plus rapide et plus fluide.

• Aider les élèves, par le biais de logiciels éducatifs à améliorer leurs aptitudes à la lecture ou au calcul.

• Chez l’adolescent qui les utilisent raisonnablement, les jeux vidéo peuvent développer des compétences attentionnelles, une flexibilité cognitive, et une prise de décision plus rapide.

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Par contre l’utilisation abusive des écrans peut être très nocive (de plus en plus de travaux scientifiques bien documentés en attestent) pour le système nerveux et le psychisme en ayant des conséquences sur :

• Les mécanismes psychiques nécessaires à l’élaboration du langage qui peuvent être altérés. D’où un risque de retard de langage.

• Les mécanismes de l’attention, de la concentration et de la mémoire sont également altérés chez l’écolier qui passe plus de 2 heures par jour devant un écran.

• Le sommeil risque d’être également de mauvaise qualité avec un coucher trop tardif et un nombre d’heures de sommeil insuffisant. La lumière bleue des écrans empêche la sécrétion de la mélatonine qui est l’hormone du sommeil. Un manque de sommeil joue sur l’attention et la concentration.

• La pensée : Cela risque de provoquer un effet « zapping », de développer une pensée trop rapide et superficielle et un désintérêt pour tout ce qui n’est pas numérique, en particulier la lecture.

• La dépendance : Cela stimule un neurotransmetteur, la dopamine, une hormone du plaisir, ce qui explique l’addiction.

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L’utilisation abusive a également des effets :

• Sur la santé : problèmes ophtalmo, maux de tête, tendance au grignotage source de surpoids, tendance au diabète et à l’hypertension artérielle, diminution de l’immunité naturelle…

• Sur le plan psychologique : états anxieux ou dépressifs, fragilité émotionnelle, comportements agressifs, ou au contraire trop grande passivité …

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Dès 2008, le Dr Tisseron , pédopsychiatre, a proposé la règle des 3-6-9-12:

• Pas d’écran avant 3 ans, et télévision avec modération et discernement après.

• Pas de console de jeu à eux avant 6 ans.

• Pas d’accès seul a l’ordinateur avant 9 ans.

• Pas d’accès aux réseaux sociaux avant 12 ans.