La psychologie fut jusqu'à la fin du 19ème siècle une branche de la philosophie consacrée l'étude de l'âme. Les philosophes classaient les fonctions psychologiques essentiellement en 3 catégories : les faits intellectuels, la COGNITION, les faits affectifs ou sensitifs, L’AFFECTION et les faits de volonté, LA VOLITION

Ce sont essentiellement aux faits intellectuels que la psychologie cognitive va s’intéresser . Elle se donne pour but de comprendre l’acquisition, l’organisation, la représentation et l’utilisation de nos connaissances.

Pour les philosophes, ce qui fait l'homme et son esprit, ne peut être dissocié de l'âme. Prenant à contre-pied cette vision de la psyché, une mouvance comportementale associera l'esprit de l'homme, non plus à une éventuelle âme, mais à des activités mentales, objectivement décelables. 

Selon la conception behavioriste, dominante durant la première moitié du xxe siècle, la pensée pouvait être décrite par un ensemble de lois faisant dépendre nos comportements de leur contexte. La psychologie scientifique devait donc s’appuyer seulement sur ce qui pouvait faire l’objet d’une observation directe et objective. Par conséquent, nos désirs, croyances, états mentaux se trouvaient exclus des investigations des psychologues. 

Mais, bien que nécessaire et bienvenue pour séparer la psychologie "scientifique" de la philosophie, l’approche behavioriste a échoué dans le projet d’expliquer nos capacités de résolution de problème ou de compréhension.

Le psychologue allemand Otto Selz (1881-1943) est souvent considéré comme un précurseur de l'approche cognitive en psychologie pour avoir su analyser scientifiquement les processus mentaux complexes, en utilisant notamment la méthode introspective.

Cette psychologie cognitive est réellement née dans les années 1950 conjointement à l’apparition de l’ordinateur. 

Elle étudie les grandes fonctions psychologiques que sont la perception, l’attention, la mémoire, l’apprentissage, la motricité, le langage, l’intelligence, le raisonnement, la résolution de problèmes.

Le psychisme serait construit comme un formidable dispositif de traitement de l’information : la personne analyse son environnement, se construit des images internes, réorganise ses connaissances, stocke ces données en mémoire et restitue ces connaissances, élabore des réponses.

La psychologie cognitive qui doit une partie de son inspiration et de son essor dans le développement des technologies informatiques, cherche à modéliser les processus internes impliqués. Au fond notre esprit fonctionnerait comme un ordinateur. 

De ce fait, elle est très souvent associée aujourd’hui à la neuropsychologie.