LES TESTS ?
( par S. Sabot )
Les tests en général et ceux d’évaluation du QI en particulier, ont été et peuvent être encore assez critiqués.
Certes, ils n‘étaient pas parfaits et certes ils ne doivent pas être exclusivement utilisés, la personnalité d’un enfant ne se limitant pas à un chiffre de QI.
De plus, pour les enfants à haut potentiel, les points forts peuvent être très développés, et les différences entre leurs diverses capacités cognitives peuvent être de grande amplitude, d’où l’importance d’une évaluation plus globale.
LES TESTS DE QI
Les tests de QI sont néanmoins une composante intéressante et à notre avis nécessaire dans l’évaluation globale d’un enfant s'ils sont bien utilisés et si leurs résultats sont bien interprétés et bien expliqués aux parents ainsi qu'aux autres intervenants dans la vie de l'enfant.
Les critiques des tests de QI ne sont pas toujours et de moins en moins justifiées.
Les tests mis au point par le psychologue américain David Weschler, à ce jour les plus utilisés dans le monde pour mesurer le QI, sont régulièrement améliorés.
Le test prend en compte de plus les données sociétales et culturelles qui évoluent. Un concept n’a pas la même signification suivant l’époque. Connaître la signification et le concept de « mail » ne veut pas dire la même chose aujourd’hui qu’il y a 20 ans.
Il est donc impératif de faire évoluer ces tests. Ils sont généralement révisés environ tous les 10 ans.
C’est pourquoi, même si l’apprentissage de la passation d’une nouvelle version d’un test représente un coût en temps et financier pour les professionnels, les anciens tests ne doivent plus avoir cours. En tant que parent, il faut les REFUSER !
Le WISC V (Weschler Intelligence Scale for Child) en vigueur aujourd’hui pour les enfants de 6 à 16 ans 11 mois est quand même très abouti, en ayant bien corrigé nombre d’imperfections et de limites des versions antérieures.
Le QITotal devient un indice parmi d’autres
Une plus grande diversité d’aptitudes intellectuelles sont évaluées pour calculer le QI. Par ex : introduction d’un indice visuospatial
Le Qi et le test sont donc beaucoup plus significatifs qu’avant même si une importante dysharmonie entre les différentes aptitudes peut rendre le chiffre total moins significatif. Le test permettra cependant de pouvoir agir sur ces différences de performances.
Le WPPSI-IV concerne les enfants de 2 ans 1/2 à 7 ans et 7mois.
Ce test est moins complexe que le WISC. On recherchera la richesse du langage, la mémoire et les repères spatiaux.
C’est important car cela permet de déceler si un enfant est en avance, pour pouvoir potentiellement mettre en place un passage de classe ou une accélération de rythme, mais aussi s’il a des lacunes dans un quelconque domaine et y remédier.
Il est néanmoins préférable de privilégier le WISC 5 pour les enfants à partir de 6 ans.
Le WAIS concerne les adultes, au delà de 16 ans.
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Pour des raisons affectives, émotionnelles ou en raison d’une dyspraxie par exemple, le passage du test peut ne pas se passer dans de bonnes conditions.
Cela ne veut pas dire que l’enfant n’est pas précoce. Il ne faut cependant jamais refaire passer un test avant environ 2 ans et plutôt 4 ans. Cela serait mal perçu par l’enfant.
A noter également que les tests sont adaptés à chaque tranche d’âge, même à l’intérieur d’un test.
AUTRES TESTS
En dehors de l’étude graphologique, test projectif, permettant d’étudier la personnalité des plus grands, nous pouvons être amenés à utiliser d'autres tests évaluant d'autres fonctions de l'enfant plus spécifiquement.
Nous trouvons également particulièrement intéressant, surtout pour les plus petits d’utiliser la :
NEMI-2 qui est un test français, n’étant pas un calcul de QI.
La NEMI-2 est une refonte complète de la Nouvelle Echelle Métrique de l’Intelligence de Zazzo (1966), elle-même issue du célèbre Binet-Simon de 1911.
Construite à partir de l’avancée des connaissances en matière d’intelligence et de fonctionnement cognitif, la NEMI-2 permet de disposer, en peu de temps, d’une évaluation fine du développement intellectuel de l’enfant, notamment pour une entrée avant 3 ans à la maternelle ou un saut de classe.
En effet elle permet assez bien de prédire l’adaptation de l’enfant au système scolaire, principalement français.