top of page
QUAND LA GRAPHOLOGIE EST-ELLE NÉE ?
( par S. Sabot )
Grapho - Historique: News
Dès l'Antiquité (et également dans la Chine ancienne), des auteurs ont établi une relation entre certains aspects de l'écriture et certains aspects de la personnalité. Leurs remarques, peu nombreuses, sont demeurées éparses.
Une première tentative de systématisation est due à un médecin-philosophe de Bologne, Camillo Baldi (1550-1636), au début du XVIIe siècle.
Mais le véritable fondateur de la graphologie – c'est d'ailleurs lui qui en forge le terme – est l'abbé Jean-Hippolyte Michon (1806-1881).
Système de graphologie, est publié en 1875. Michon procède à un inventaire des divers composants de l'écriture (le point, la ligne, les barres...) qui le conduit à établir une liste de cent vingt-neuf signes. À chaque signe est associée une signification psychologique.
Il commence par construire un tableau qui se veut exhaustif des caractéristiques personnelles et met en regard de chacune les signes graphiques qui lui correspondent.
Il pense donc, comme tous ses successeurs, que la totalité de la personnalité (et non quelques aspects seulement), peut être appréhendée par l'examen de l'écriture.
Cependant, le système de un signe/une interprétation est trop figé.
La méthode élaborée ensuite par le travail de Jules Crépieux-Jamin, dentiste, ( 1858-1940) est aujourd’hui toujours en vigueur.
Il comprend que les signes ont une interprétation polyvalente.
Il définit une classification des signes graphiques sous forme de genres (la forme, la pression, la vitesse, la dimension, la direction, la continuité, l’ordonnance) et d’espèces : L'A.B.C. de la graphologie (1929).
L’interprétation des signes dépend du milieu graphique.
Il s’appuie pour cela sur 2 grandes synthèses d’orientation : l’organisation et l’harmonie.
Les 7 genres sont toujours utilisés aujourd’hui mais simplifiés, complétés, surtout pour le genre mouvement, et modernisés notamment par Jean-Charles Gille Maisani, polytechnicien et psychiatre.
Parallèlement à cette graphologie française se développe une graphologie dans les pays germanophones dont l’approche est plus synthétique. On peut citer le psychiatre et neurologue Rudolph Pophal ainsi que le psychologue et philosophe Robert Heiss.
Le psychologue et philosophe Ludwig Klages, trouvait la méthode française un peu trop rationnelle et analytique. Inspiré par la philosophie de Nietzsche et la philosophie vitaliste, il introduit la notion d’expressivité de l’écriture, d’élan vital : le « form-niveau ».
Le suisse Max Pulver avec l’essor de la psychanalyse et la découverte de l’inconscient développe un « symbolisme de l’espace ».
Grapho - Historique: À propos
bottom of page