LA PSYCHOMOTRICITÉ, C'EST QUOI ?

C’est une discipline paramédicale censée apprendre à se servir de son corps et à le maîtriser. Ca sert aussi à faire découvrir le rapport entre le corps et les émotions : Le psychomotricien prend à la fois en compte le corps, le psychisme et l’affectif du patient.

• Chez les très jeunes enfants, avant 3 ans, le psychomotricien s’avère très utile dans l’observation des enfants à la crèche, et dans le dépistage des troubles du spectre autistique, également dans la rééducation psychomotrice des enfants nés prématurément. Ils peuvent aussi dépister un éventuel retard du développement psychomoteur, stimuler ces enfants, et accompagner leurs parents en les informant et en apaisant leurs inquiétudes.

• Cependant, chez l’enfant d’âge scolaire, nous constatons en pratique que la tendance actuelle est de proposer cette aide, seule ou en complément d’une autre aide instrumentale, dans nombre de situations ou elle n’est pas indiquée.

Selon une communication de la Société française de Pédiatrie, la prise en charge d’un enfant par le psychomotricien n’est véritablement indiquée que :

• Dans le cas d’une dyspraxie ( trouble de la coordination motrice)

• Dans le cas de retard ou de troubles d’acquisition du schéma corporel, de la latéralisation, de l’orientation dans l’espace ou le temps, ou de maladresse motrice.

• Chez certains enfants diagnostiqués souffrant de troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité.

Par contre :

• Les difficultés de concentration, symptôme pouvant appartenir a plusieurs pathologies (TDAH, enfant HP, dépression…) nécessitant une prise en charge spécifique, de la même façon que les troubles d’apprentissage scolaire.

• La gestion des émotions ainsi que les difficultés de communication doivent avant tout être prises en charge par un psychologue.

• les dysgraphies doivent être diagnostiquées et éventuellement rééduquées par des graphologues ou par des graphothérapeutes ayant une formation concernant l’écriture plus spécifique, bien plus pointue et étendue:

En conclusion, cette aide instrumentale un peu « fourre tout » est proposée, souvent par des enseignants (pas assez formés à ces problématiques, ils sont les premiers à le reconnaître) à des parents souvent dépassés par l’importance du problème de leur enfant et de ce fait prêts à tout essayer.

Il serait souhaitable qu’un professionnel formé au diagnostic de l’ensemble des troubles pouvant exister, le médecin par exemple, puisse prescrire ce type de rééducation, en procédant par élimination afin  d’orienter l’enfant vers le bon professionnel.

A chaque praticien sa spécificité! et nécessité avant tout d’un bon diagnostic !

Cela éviterait des prises en charges inadaptées au problème, souvent longue (voire abusive ?) et coûteuse mais de fait inefficaces.

Nombre d’enfants en difficulté scolaire sont dans la situation aberrante dans laquelle ils n’ont pas « le temps » de faire du sport, en raison de la multiplicité des aides instrumentales préconisées par l’école (orthophonie, psychomotricité, sophrologie … ) pas forcément utiles, alors que chacun sait que la meilleure psychomotricité, c’est le sport!