DIFFICULTÉS DE L'ENFANT ET TROUBLES "DYS" ?

Toutes les difficultés d’apprentissage ou relationnelles des enfants ne proviennent pas forcément de la présence d’un de ces fameux « dys » comme cela est souvent considéré, notamment par les enseignants, qui, pensant bien faire, ont tendance à orienter d’office ces enfants vers un orthophoniste ou un psychomotricien.

En effet, les troubles « dys » sont des troubles cognitifs spécifiques faisant intervenir des zones du cerveau différentes.

• Les troubles cognitifs spécifiques apparaissent au cours du développement de l’enfant, avant ou lors des premiers apprentissages, et peuvent persister à l’âge adulte. 
  
  Ils ont des répercussions sur la vie scolaire, professionnelle et sociale, et peuvent provoquer un déséquilibre psycho-affectif. 
  
  Certains de ces troubles affectent les apprentissages précoces : langage, geste…
  
  D’autres affectent plus spécifiquement les apprentissages scolaires comme le langage écrit, le calcul. Ils sont le plus souvent appelés troubles spécifiques des apprentissages.
  
  Ces troubles sont innés, mais certains enfants victimes d’un traumatisme crânien ou opérés et soignés pour une tumeur cérébrale peuvent également présenter des troubles cognitifs spécifiques gênant la poursuite de leurs apprentissages.

• Pour parler de trouble et non de difficulté, ce trouble doit être persistant depuis plus de 6 mois et ne pas pouvoir s’arranger sans une aide spécifique.
  
  En France, sans véritable étude fiable, on parle de 6 à 8% de troubles « dys » 
  
  Il y a des praticiens adaptés pour la prise en charge spécifique des différents « dys », d’où la nécessité d’un bon diagnostic préalable de ces troubles.
  
  Ceci par un professionnel de santé, à la fois bien formé à ces problématiques et qui sera à même après un examen clinique et un interrogatoire minutieux d’éliminer d’éventuelles causes médicales et psychologiques à l’origine des troubles.
  
  D’autant plus que ces troubles peuvent présenter des symptômes communs à d’autres carastéristiques et compliquer ains le dépistage.

Dans les faits, nous voyons trop d’enfants dont le véritable trouble est identifié tardivement en raison de la polarisation excessive sur une difficulté soit mal cernée, soit conséquente à une autre spécificité : par exemple, un enfant jugé à tort hyperactif en raison d’un comportement agité et perturbateur, n’étant que l’expression d’un ennui et d’un décalage d’enfant à haut potentiel.

Si l’on traite les conséquences et non la cause d’un trouble, la prise en charge inadaptée sera forcément inefficace.